"J’avais prévu de vous parler de ma vie culturelle mais finalement, je vais plutôt lancer un cri d’indignation. À propos de l’opération massive anti-immigrants clandestins dans les gares, organisée par Bruno Retailleau, et qui mobilisé 4.000 policiers. Il se trouve que je mène une mission chez Emmaüs depuis bientôt deux ans, et que je côtoie beaucoup de personnes migrantes, dont certaines sont sans papiers. Cette façon dont la lepénisation, dont l’extrême-droite pénètre au cœur même du gouvernement, qui dit pourtant vouloir pratiquer la « démocratie sociale », est quelque chose qui en fait affaiblit l’ensemble de nos institutions. Un sans-papiers ou un migrant n’est pas un criminel en puissance. Ne l’oublions pas. Un certain nombre d’associations vont d’ailleurs défendre l’État de droit et montrer que certaines choses ne relevaient pas de ce qui est permis par le droit en termes de discrimination. Défendre l’État de droit, défendre la démocratie et défendre le droit des personnes qui ont des difficultés à accéder à leurs droits, ça fait partie aussi de la façon dont la France peut être une démocratie."