Ce qui nous guette - Laurent Quintreau

Brève proposée par Lucile Schmid dans l'émission Macron chez Trump : le chêne et le roseau? ; Asile : une loi en trop? (#34), que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Ce qui nous guette - Laurent Quintreau

Lucile Schmid

"Moi je voulais vous parler d’un roman qui vient de paraître aux éditions Rivage et qui s’appelle Ce qui nous guette. C’est un roman de Laurent Quintreau et qui raconte quelques scénettes sur les moments de notre vie où nous perdons le contrôle. Je vous donne un exemple, vous êtes en train de participer à une émission de radio et puis finalement vous vous mettez à raconter n’importe quoi devant le micro et au lieu de vous sentir coupable, vous éclatez de rire. C’est un peu ce qui arrive à l’une des jeunes femmes de ce roman. A un moment donné elle anime une conférence extrêmement intéressante et d’un coup éclate de rire parce que son invité prestigieux au lieu de s’asseoir dans le bon siège, s’assoit par terre. Il y a une autre scénette extrêmement drôle, vous êtes un jeune père divorcé, vous mettez votre enfant au train et puis brusquement le train part et vous restez sur le quai, c’est un moment d’angoisse inextinguible. Le roman se finit par l’entrée dans la Science-Fiction, il montre comment on pourrait résoudre ces questions en nous clonant de nouveaux cerveaux sachant que le clonage pourrait nous apporter de nouveaux problèmes. "


Les autres brèves de l'émission :

Mister Everywhere

Philippe Meyer

"Je vais recommander un livre coédité par Acte Sud et l’institut Lumière qui a deux préfaces l’une de Clint Eastwood et l’autre de Bertrand Tavernier. Le livre s’intitule Mister Everywhere et ce sont des entretiens de Pierre Rissient avec Samuel Blumenfeld, journaliste du Monde. Pierre Rissient est un personnage tout à fait étonnant, atypique, je n’en connais aucun autre, c’est l’homme le plus anticlérical que je connaisse, non pas au sens d’être contre les prêtres d’une religion quelconque mais contre les clercs en général, contre la façon de penser en bande, en groupe, en banc comme les poissons. C’est un homme qui se fait ses opinions lui-même et qui est tout à fait capable d’avoir des opinions qui varient avec les années ou en voyant un film ou en revoyant un autre. Vous aurez compris que c’est un cinéphile majeur, tout à fait reconnu à travers le monde et notamment aux Etats-Unis et ce parcours de cinéphile qu’il raconte dans ses entretiens est extrêmement intéressant. D’autant plus intéressant qu’il ne mâche pas ses mots et qu’il exprime ses opinions avec une très nette fermeté. "


Hommage au journalisme

Nicolas Baverez

"Je voulais rendre hommage aux journalistes et au quatrième pouvoir, expression inventée par Honoré de Balzac. Très souvent c’est vrai qu’il y a des travers et des ridicules de cette profession mais on a jamais eu autant de journalistes tués ou emprisonnés et y compris dans le monde développé et y compris en Europe. Il suffit de regarder ce qui s’est passé à Malte ou en Slovaquie. Or aujourd’hui il y a deux choses qui sont intéressantes. On a parlé de Trump, finalement la seule bonne nouvelle c’est que le système des contre-pouvoirs aux Etats-Unis résiste qu’il s’agisse de la justice ou des médias. On a aussi beaucoup parlé des Fake News, je ne crois pas que des lois soient utiles, si on doit faire des lois sur les Fake News ce seront des lois inutiles. La seule vraie garantie, c’est d’avoir des journalistes qui font leur travail et des citoyens éveillés."