Les œuvres intégrales de Paul Bénichou

Brève proposée par David Djaïz dans l'émission Le vaccin ici et ailleurs / Elle s’en va : l’Allemagne sans Merkel / n°176 (17 janvier 2021), que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Les œuvres intégrales de Paul Bénichou

David Djaïz

"Paul Bénichou n’est pas forcément très connu au-delà des amateurs de littérature et des khâgneux, mais c’est dommage. Fils d’un commerçant juif de Tlemcen, normalien, agrégé des lettres, chercheur et enseignant à Harvard, notamment. Il a consacré toute sa vie à l’étude comparative de la littérature et des systèmes linguistiques. Dans ces oeuvres intégrales, il y a à la fois ces classiques que sont ses Morales du Grand Siècle et puis ses travaux sur le magistère spirituel des écrivains romantiques. C’est magnifique."


Les autres brèves de l'émission :


Les sentiers de la victoire

Lucile Schmid

"Je recommande ce livre de Gaïdz Minassian, dont le sous-titre est : « Peut-on encore gagner une guerre ? ». C’est un essai qui s’intéresse à la notion de victoire, avec l’idée qu’au fond, aujourd’hui, la victoire n’existe plus, et que la guerre est sans fin. C’est un pavé, mais qui fait écho à nos discussions sur l’inexistence d’un système international organisé. L’auteur y explique des choses assez passionnantes, notamment sur la Libye ou sur notre engagement au Sahel. "


Le siècle vert

Lionel Zinsou

"J’aimerais recommander le dernier livre de Régis Debray, comme d’habitude l’œuvre d’un grand styliste. On y trouve un éloge vibrant de la féminisation de la civilisation, mais aussi une hostilité à une espèce de mystique de l’écologie. Il n’aime par exemple pas beaucoup le terme « d’environnement », auquel il préfère « milieu naturel ». Il y développe également une réflexion sur les erreurs d’un monde qui avait cru que l’homme, cet animal pas comme les autres, était au-dessus de la nature et pensait que l’Histoire pouvait plier la Nature ; il met en garde contre un mouvement inverse qu’il voit poindre aujourd’hui. "


Hommage à Marielle de Sarnez

Philippe Meyer

"J’aimerais rendre hommage à Marielle de Sarnez, ou plutôt braquer un projecteur sur les hommages qui lui ont été rendus à la nouvelle de sa mort. S’ils vont de l’extrême droite à l’extrême gauche, c’est sans doute parce que comme présidente de la Commission des Affaires Européennes, elle a eu à cœur de faire en sorte que le Parlement joue son rôle, et que la démocratie soit respectée. Tous ont reconnu et salué cette volonté, cette énergie, cette capacité de travail, qui sont allé dans le sens d’un respect actif, et même proactif de la démocratie parlementaire."