Notes from New York

Brève proposée par François Bujon de L’Estang dans l'émission Coronabonds : le tabou est fêlé / En Chine, beaucoup de soucis / n°142, que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Notes from New York

François Bujon de L’Estang

"Je voulais vous dire un mot de jazz, qui peut être un réconfort dans ces périodes de souci. Je vous recommande un pianiste, véritable figure de la vie new-yorkaise depuis déjà une bonne vingtaine d’années. Il s’appelle Bill Charlap, est très peu connu en France. Son jeu est assez traditionnel, il joue beaucoup les standards sans chercher à innover de façon spectaculaire. Il cultive le bon répertoire, et joue beaucoup en trio, avec ses deux complices, le bassiste Peter Washington, et le batteur Kenny Washington (sans liens de parenté). Bill Charlap a sorti bon nombre d’excellents disques, celui que je vous recommande date d’il y a environ deux ans. Au moment où la grosse pomme est très durement touchée, voilà une façon d’être avec nos amis new-yorkais. "


Les autres brèves de l'émission :

Le jardin des Finzi-Contini

Matthias Fekl

"Je conseille un livre paru il y a bientôt 60 ans, de Giorgio Bassani. Il a donné lieu au film, non moins magnifique, de Vittorio De Sicca, dont une version restaurée aurait dû ressortir au mois d’avril. C’est une histoire de la jeunesse dans la bourgeoisie juive de la ville de Ferrare, sur fond de montée du fascisme et des lois anti-juives. Malgré ce contexte tragique, cette jeunesse sonde ses âmes et ses cœurs, a des conversations littéraires élevées et fines, mais tout cela finira tragiquement. C’est un livre bouleversant, poétique et beau, qui j’espère donnera envie d’aller voir le film dès qu’il pourra ressortir. "


Articles sur le site de l’Opéra Comique

Marc-Olivier Padis

"En cette période où nous ne pouvons pas assister à des spectacles, j’aimerais vous recommander de vous rendre sur le site de l’Opéra Comique, où l’on peut voir de très bonnes captations, mais aussi lire des articles historiques. Je vous en recommande deux, à propos du choléra de 1832 et de la grippe de 1918, et de la manière dont les salles de spectacle à Paris ont continué à fonctionner pendant ces deux épidémies. Deux grands arguments à l’époque pour garder les théâtres ouverts : d’abord, un dixième des recettes était consacré aux droits des indigents, et d’autre part, le soutien du moral de la population. Ces deux études sont passionnantes, on y découvre une certaine continuité de l’esprit parisien confronté aux épidémies. "


Le vieux qui lisait des romans d’amour

Béatrice Giblin

"J’ai relu ce livre de Luis Sepulveda, publié en 1992 dans une très belle traduction de François Maspero. C’est un conte plein d’humour et de tendresse, qui nous incite à repenser notre rapport à la nature, et compte tenu de ce qui se passe actuellement au Brésil, et particulièrement en Amazonie où la déforestation s’accélère, j’invite nos auditeurs à relire ce petit ouvrage. D’autant qu’on y apprend que la lecture peut être un antidote contre le venin de la vieillesse."