Jean-Claude Mourlevat

Brève proposée par Michaela Wiegel dans l'émission La gauche et la perspective d’une union pour la présidentielle / Ukraine : Poutine au défi / n°190 / 25 avril 2021, que vous pouvez écouter ici. ou ci-dessous.

Jean-Claude Mourlevat

Michaela Wiegel

"Je voulais vous parler d’un autre prix littéraire, le prix ALMA (Astrid Lindgren Mémorial Award). Il a cette année été décerné à un Auvergnat, Jean-Claude Mourlevat, pour l’ensemble de son œuvre. Ses livres s’adressent à la jeunesse, mais sont tout de même très plaisants pour les lecteurs adultes. L’auteur est un ancien professeur d’allemand, qui a commencé par traduire des romans pour la jeunesse de l’allemand vers le français. Parmi ses livres les plus connus, citons l’enfant-océan, le chagrin du roi mort, le combat d’hiver. Ses récits sont hors du temps, ils traitent de sujets très profonds (la vulnérabilité, la guerre, le désir, l’amour ...) dans un langage aussi simple que beau. "


Les autres brèves de l'émission :

Le lièvre d’Amérique

Lucile Schmid

"Je vais rester dans un registre poétique et vous recommander un roman écrit par une autre poétesse, québécoise cette fois, Mireille Gagné. On y suit une employée modèle, essorée au travail, qui va se faire greffer un gène de lièvre d’Amérique pour devenir encore plus efficace. A travers cette transformation génétique que nous vivons en direct, nous allons réintégrer un univers profondément poétique, celui de l’Isle-aux-Grues. Il s’agit d’une île sur le Saint-Laurent, où l’héroïne redécouvre ce qu’est être un lièvre, ainsi qu’un amour adolescent. Il y a dans ce roman une atmosphère aussi poétique qu’exotique. Il est également tout à fait fantaisiste, tout en proposant une réflexion à la fois sociale et naturaliste."


L’iris sauvage

François Bujon de L’Estang

"Je voudrais vous recommander de la poésie. Et notamment la découverte faite grâce aux jurés du prix Nobel, qui l’ont décerné à Louise Glück, une poétesse américaine. En France, elle n’avait encore jamais été traduite, et était quasiment inconnue. Fort heureusement cette injustice est réparée. Louise Glück est tout à fait reconnue aux Etats-Unis, elle a déjà été récompensée de nombreux prix littéraires (il y en a là-bas pour la poésie, au contraire de la France). Gallimard vient de publier deux recueils, l’Iris sauvage, et Nuits de foi et de vertu. L’édition est excellente, elle est bilingue et permet de découvrir une poétesse aussi originale que touchante. Son langage n’a rien d’hermétique, elle utilise les mots les plus quotidiens, mais le résultat est pourtant très énigmatique, doté d’une grande spiritualité, et très polyphonique. Elle utilise en effet beaucoup le « je », mais souvent, et comme il se doit en poésie, le « je » est un autre. Tantôt l’auteure, tantôt le créateur, tantôt un autre personnage. Simple, lyrique, spirituel. Tout à fait unique."