"J’ai lu cette biographie de Georges Marchais, écrite par Sophie Coeuré, professeure à l’université Paris-Cité et spécialiste de l’Union soviétique. Après avoir longtemps travaillé sur les archives soviétiques, elle s’est tournée vers le chef de la « succursale française », analysant le système à travers Marchais plutôt que depuis Moscou. Le livre montre d’abord combien le mensonge initial sur la participation de Georges Marchais au STO a pesé sur toute sa carrière : il en a été culpabilisé, manipulé, et cela a façonné sa trajectoire. Il souligne aussi son insertion profonde dans le combat internationaliste dirigé par l’URSS. Ce qui me frappe en refermant cette biographie, c’est que, malgré l’importance de Marchais à son époque — les gens de ma génération ont tous en tête ses discours, ses gestes, son rôle de contemporain capital — il ne reste aujourd’hui plus rien de lui."